SCENARISTE MASTER PRO

Le Monde de l’Education, 22/01/14
Un conte de fées. C’est ce qu’a vécu Max (son nom a été changé) grâce au master professionnel 2 « scénario et écriture audiovisuelle » de l’université Paris-Ouest-Nanterre. Max s’est vu acheter son projet de fin d’études – un scénario – par une maison de production. Cerise sur le gâteau, celle-ci a choisi un réalisateur qui génère des millions d’entrées au cinéma (son nom ne peut être divulgué tant que la production n’est pas officialisée).
Max s’estime donc très chanceux. Cette chance, il la doit en grande partie à son entrée, en 2009, dans ce cursus de master 2 (M2). Il était alors titulaire d’un premier master en audiovisuel.
Comme lui, 120 étudiants titulaires d’un master 1 (M1) ont postulé. Tous ont été convoqués pour un concours écrit de cinq heures. Sujet imposé (situation, citation ou document visuel), pour lequel les candidats doivent développer un synopsis de trois pages, ainsi que des scènes dialoguées. Selon le directeur du master, Fabien Boully, cette première phase permet de saisir immédiatement un potentiel.
« ECRIRE, ÉCRIRE, ET ENCORE ÉCRIRE… »
Ensuite, parmi 24 sélectionnés, Max a passé un oral. Il a présenté brièvement et de façon captivante le projet de scénario qu’il aimerait poursuivre durant son M2. Son désir d’écriture et le potentiel cinématographique du projet ont été jaugés. Ainsi que sa capacité d’intégration à un groupe d’étudiants. Max a répondu aux critères par son univers et son sens de l’écriture. Il a donc fait partie des 12 élus.
« Ecrire, écrire, et encore écrire… », c’est le conseil que donne Fabien Boully pour réussir le concours d’entrée. Et c’est ce que feront les étudiants du M2 un an durant. Ils suivront des enseignements théoriques prodigués par des universitaires. Ainsi que des cours pratiques (sous la forme d’ateliers d’écriture en petits groupes) délivrés par des professionnels de l’écriture audiovisuelle. Le master organisera des rencontres avec des auteurs de films, de séries, des visites, au Centre national du cinéma notamment, ou encore au Festival de scénario de Valence, dont la promotion rédige le blog pendant l’événement.
Les étudiants feront également un stage de trois à six mois (comme auteurs assistants ou lecteurs) et termineront l’année avec un scénario d’une centaine de pages, présenté à un jury.
C’est durant cette présentation que le travail de Max a fait mouche. S’ensuivirent deux propositions différentes de production et d’achat. Un résultat inespéré.

Le M2 forme aux notions de dramaturgie des étudiants qui, pour 80 % d’entre eux, travailleront de près ou de loin dans l’univers du scénario. Ils deviendront lecteurs (professionnels chargés de la validation des scénarios) en société de production ou pour des chaînes de télévision, auteurs pour des formats télévisés plus ou moins longs, ou, plus rarement certes, comme notre héros, Max, scénariste de film grand public.

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